Rencontré pour le magazine Fifty & Me et invité cette semaine par BX1 dans l’émission « Big Boss » présentée par Marie-Noëlle Dinant, l’emblématique restaurateur, patron de 6 grandes maisons de bouche bruxelloises emblématiques, nous a livré quelques clés de son succès. Homme d’affaires avisé, entrepreneur infatigable ou père de famille heureux et fier de sa descendance, Serge Litvine semble être partout à la fois.
Efficace ici, fonceur là, attentif ailleurs et disponible pour nous, il a pris le temps de nous parler, sans langue de bois, de sa passion et de son engagement pour la gastronomie, de ses projets et espoirs pour le devenir de ses belles maisons épicuriennes comme pour celui de deux de ses enfants, Tatiana et Vladimir, semblant désormais parfaitement lui emboîter le pas.
Extrait du Fifty & Me Magazine (en librairie ce 17 novembre) :
Serge Litvine, jeune sexagénaire passeur de talents épicuriens
Jeune sexagénaire passeur de talents épicuriens
D’héritage en challenges relevés, de passion en détermination avisées, l’homme d’affaires très courtisé du secteur agroalimentaire belge, Serge Litvine, est devenu en moins d’une décennie le plus emblématique des restaurateurs de Belgique.
Rencontre avec ce nouveau maître de maisons de bouche, véritable biznessman épicurien, investisseur à tous crins et, in fine, à l’aube de la soixantaine élégante et décontractée, véritable passeur de passion et de talents.
Serge Litvine, homme d’affaires éclairé, entrepreneur infatigable, quel a été votre parcours dans le monde de l’industrie agroalimentaire d’abord, dans l’Horeca ensuite ?
Comme mon grand-père, émigré en Belgique à la révolution russe, puis mon père, aux côtés duquel j’ai débuté ma vie professionnelle, j’ai toujours aimé entreprendre, relever des challenges. Après des études de marketing à Grenoble et le service militaire, à 22 ans, j’ai rejoint mon père dans sa société du secteur industriel (électrotechnique) où j’ai pu créer une division. En 1989, je reprends les Gaufres Milcamps, société dont je percevais le grand potentiel de développement. Je me suis donc attelé au développement de cette entreprise que j’ai, en partie, revendue en 2008. J’ai néanmoins gardé certaines sociétés annexes que je gère toujours aujourd’hui. J’arrive alors à cette époque dans le secteur de la gastronomie, non plus comme simple client amateur de belles tables mais bien en tant qu’investisseur passionné de gastronomie.
Comment et pourquoi en 2010, jetez-vous votre dévolu d’entrepreneur sur la Villa Lorraine ?
Enfant je rêvais de devenir un artiste … mais, même si ma mère était pianiste professionnelle, je n’avais pas de don artistique particulier. Par contre, plus tard, j’ai toujours eu envie d’avoir un restaurant ! C’est donc en 2009-2010, après plus d’un an d’étude de faisabilité et du secteur mais aussi de multiples contacts (insistants !) avec les propriétaires de l’époque que j’ai pu racheter la Villa Lorraine. Une maison qui, faut-il le rappeler, a été la première enseigne hors France, à être triplement étoilée au Michelin. C’était en 1972, près de 20 ans après son ouverture (1953) à l’époque du chef Camille Leurquin et du fameux maître d’hôtel Marcel Kreush. Mon objectif était de tenter de rendre ses lettres de noblesse à la Villa Lorraine.
Redorer le blason de la Villa Lorraine n’était-il pas un simple objectif financier ?
(…)
Interview paraissant dans le Fifty & Me Magazine ce 17 novembre en librairie