Ce n’est pas un, mais bien deux italiens, qui se sont installés dans le notoire quartier du Châtelain à Ixelles, il y a deux ans.
Frère et sœur, Alessandro, en cuisine et sa frangine Maria, en salle, ont ainsi repris un restaurant que l’on a bien connu, il y a quelques années, sous le nom de « La table à Caro » d’abord, puis de « Beurre Noisette » ensuite. Juste face à la « Quincaillerie » et à deux pas de la bien connue Place du Châtelain.
Profitant des beaux jours et de la très animée terrasse urbaine (réservation incontournable), nous nous y sommes attablés pour un dîner au menu plus élaboré que le lunch du midi. Ici, le soir venu malgré que la cuisine soit tout aussi respectueuse des souvenirs culinaires d’enfance des deux italiens, hommage est rendu à leur région d’origine qu’est la Basilicate. Mais aussi, à d’autres régions de la Grande Botte et surtout aux produits de là-bas, le plus souvent, revus selon l’interprétation d’Alessandro.
Une cuisine inspirée de la région italienne, la Baslicate
Lors de notre visite, Maria nous a proposé un menu débutant par quelques mises en bouche créatives : dont une tapenade de fèves vertes, mini-tartelette anchois, focaccia maison au levain.
Ensuite, en entrée « signature », un gâteau d’aubergine violette de Sicile au chocolat et menthe.
Autre entrée, un tartare de maquereau mariné, fleur de courgette farcie à la ricotta, courgettes Trombetta, citron de Sorrente.
En second, deux types de préparations de pâtes, dont les pâtes Calamarata au ragoût genovese. Ici, la générosité du chef faisant son office mais la gourmandise et la curiosité l’emportant, nous avons décidé de nous partager le plat principal qui était, fort heureusement un poisson (daurade).
En plat donc, une daurade royale, tomates cœur de bœuf grillées, tuile au sarrasin.
Le repas s’est clôturé par une tarte aux abricots avec glace au yaourt pour l’une et quelques petites bouchées sucrées pour l’autre.
Côté cave, de jolis crus à découvrir
Côté vins, tant Alessandro que Maria sont tous deux sommeliers. Notre curiosité peut donc être confiée à Maria qui ne propose pas moins de 80 références de vins italiens exclusivement. Cépages autochtones de petits producteurs peu connus dont l’Aglianico del Vulture, le roi de la tradition oenologique de la Basilicate. Mais, pour notre part, Maria nous a fait déguster et a commenté les vins suivants : Maeli Bianco, Moscato Giallo, Radice Paltrinieri, Maschitano Rosso, Infata 2023.
Pour en savoir plus sur les protagonistes de ce nouveau p’tit resto du Châtelain
Reste à savoir que Maria après avoir obtenu un master en études européennes, est arrivée Bruxelles en 2005 où elle travailla au Parlement Européen. Malgré une dizaine d’années dans le domaine des relations institutionnelles, elle avait toujours rêvé d’ouvrir un restaurant.
Quant à son frère, Alessandro, diplômé en sciences de la communication ainsi que d’un master en marketing du vin, c’est par passion qu’il partira ensuite en Toscane pour y suivre des cours de cuisine. Suivra pour lui, un stage dans le restaurant étoilé El Molin à Cavalese (Trentino) poussant le chef à lui proposer une collaboration dans le restaurant de l’Hôtel La Roccia, toujours à Cavalese. Ses voyages le conduiront ensuite entre Potenza et Florence pour cinq ans d’expérience lui permettant d’approfondir son savoir-faire et de se forger un style propre. Ceci sans jamais oublier, comme tout italien, de faire référence à la cuisine de sa mère ! Laquelle désormais lui envoie les bons produits d’Italie qu’il propose désormais chez Miranda tout en cherchant à sortir des sentiers battus de la cuisine classique italienne.
Côté addition, des tarifs peu accessibles mais des menus généreux
Seul bémol et ombre au tableau pour tout qui souhaite s’offrir un repas au Miranda, bémol assurément dû à la fraîcheur et l’origine des produits, les tarifs ne sont pas ici à la portée de toutes les bourses. Le midi, le plus intéressant, l’addition pour deux services se porte à 26 € et pour trois services à 34 €. Le Menu dégustation « Ricordi di famiglia » que nous avons testé est, quant à lui particulièrement généreux mais néanmoins tarifé 54 €/3 services ou 69 €/4 services.
Ne reste plus qu’à tester/conseiller le lunch, en plus démocratique et, sans aucun doute, tout aussi fidèle aux produits de la Grande Botte.
Last but not least, Alessandro propose aussi au Miranda en apéro et en terrasse ou ici, sa recette perso du fameux Spritz ! Voir autre rubrique et … tchin tchin à l’été !
Adresse et contact :
Miranda – Rue du Page, 38 – 1050 Bruxelles – T 02 544 00 08 – www.mirandacucinaitaliana.be