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A Bruxelles, Gérald Watelet fait renaître une institution du Sablon : Le Corbier nouveau est (aussi) arrivé !

A Bruxelles, Gérald Watelet fait renaître une institution du Sablon : Le Corbier nouveau est (aussi) arrivé !

Bien connu des amateurs de grillades et de repas après spectacle, le restaurant Le Corbier était, dans les années 90, une véritable institution. La raison ? Sa localisation à deux pas du Sablon dans une authentique cave voûtée du XVIIe. Mais pas que !

A l’époque, l’enseigne accueillait, jusque tard dans la soirée, le gratin des artistes et autres peoples ou VIP de passage à Bruxelles. C’était au temps, non pas où Bruxelles brusselait, mais bien où, après les concerts et spectacles, on pouvait y dîner tard le soir. Et surtout se revigorer avec de superbes grillades au feu de bois. L’âtre gigantesque était au centre de la salle, les fumets odorants chatouillaient narines et papilles et l’ambiance y battait son plein à chaque service. Au fil du temps et des modes, Le Corbier s’est fait plus discret, moins fréquenté par les people et stars de nos temps volatiles. Mais pas par les amoureux de vieilles pierres et de lieux insolites ! Ainsi, plus récemment, un jeune couple d’entrepreneurs tombe amoureux de l’endroit. Arnaud le Grelle et Delphine Roberti de Winghe rachètent Le Corbier et le font découvrir à leur ami Gérald Watelet. A son tour d’emblée épris des lieux, notre Gérald national, artiste aux mille et une casquettes dont celle de décorateur d’intérieur, va relever le défi. Quelques mois de travaux et voilà l’institution réaménagée façon Gérald Watelet. Avec sa nouvelle identité décorative, originale mais respectueuse de son passé, Le Corbier nouveau est arrivé !

Questions à l’homme-orchestre d’une institution réhabilitée

Max : Gérald Watelet, un peu caméléon, un peu touche à tout, avec vos multiples expériences de : maître d’hôtel (le plus jeune de Belgique à 22 ans !), de styliste (propre maison de couture à Bruxelles puis Paris début années 2000), d’ensemblier-décorateur (boutique à Uccle, clients privés, Fashion room d’hôtel), d’homme de télévision (Affaire conclue, C’est du Belge), en vous lançant dans cette nouvelle aventure de décoration, ne risquiez-vous pas de vous disperser ?

GW : pas du tout ! Je reste dans ce que je connais et ce que j’aime. Ici, on parle de déco, de beaux tissus, de velours, d’argenterie, de tradition, d’élégance, tout ce que je pratique depuis plus de quinze ans. J’adore remettre au goût du jour, personnaliser l’ancien, réabiliter le traditionnel. On parle aussi de restaurant ; mes premières amours puisque j’ai fait l’Ecole Hôtelière de Namur. En tant qu’ancien maître d’hôtel (Carlton, Villa Lorraine), j’ai gardé la passion de l’accueil, de l’hospitalité, du savoir-vivre et surtout du contact avec les gens. Chose que Le Corbier me permet de faire en y étant présent deux ou trois fois par semaine.

Max :  Plus que d’une présence, du sens de l’hospitalité et d’une atmosphère chaleureuse authentique réinterprètée, c’est toute votre personnalité qui semble installée dans ces lieux revisités. Comment vous sentez-vous dans ce nouveau cadre, particulièrement réussi ?

GW : comme mon ami Arnaud, je suis ici comme à la maison. Sauf qu’ici, la déco est plus chargée que chez moi où tout est plus épuré, même si décoré avec de l’ancien. Dans un restaurant où les gens sont de passage, on peut se permettre une décoration plus chargée. Je m’y suis permi des velours, de la moquette, des tapisseries sur mesure (ignifugées !), du carrelage de Delft sur la petite cheminée tout en gardant tel quel le spectaculaire feu ouvert de la grande salle. J’y ai fait ajouter une verrière pour que la lumière du jour pénètre dans le restaurant. J’ai voulu ce nouvel aménagement au plus près de ce qu’il était avant, dans son atmosphère mais rafraichi et personnalisé à mes goûts. C’est devenu un restaurant d’hiver chaleureux qui, comme avant aussi, sera ouvert tard le soir. Outre les soirs, nous avons ajouté une seule ouverture le midi, ce sera tous les dimanches midi. Cela pour les familles, les amis, tous ceux qui prennent le temps de se poser et se détendre autour d’une table dominicale garnie de grands classiques de la cuisine traditionnelle belgo-française. Généreuse et réconfortante à la fois, cette cuisine sera concoctée par le chef Olivier Chanteux. Elle sera à l’image de ce qu’elle a toujours été ici, une cuisine de véritable auberge gourmande ouverte à tous.

Voir aussi

Le Corbier – Rue des Minimes, 51 – 1000 Bruxelles – Tél. 02 705 59 95 – www.lecorbier.be

Un article signé Joëlle Rochette paru dans le magazine Max n°139 le 12.10.24

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