« Je suis belge, je vaux la peine d’être têtue !»
Elle est partout à la fois, notre diva nationale qu’est la toujours très dynamique Maurane. Une « divaeke »
pourrait-elle rétorquer tant elle reste pétrie d’humilité, d’accessibilité, de joie de vivre et de talent. La preuve ? Cette amusante devise, « Je suis belge, je vaux la peine d’être têtue » ; devise totalement emblématique de la chanteuse phare de notre panorama musical national qui, visiblement, jamais ne se prendra vraiment au sérieux !
Entre la sortie de son dernier album joliment intitulé « Fais-moi une fleur » à son rôle de marraine de Make-A-Wish, en passant par ses repas de famille où elle se plaît à rassembler amis, mère et fille, autour d’un singulier waterzooï revisité, Maurane a pris le temps de me recevoir chez elle, le temps d’une pause « papote » autour de l’un de nos sujets de prédilection communs, la cuisine ! Pour un tête à tête délicieusement sympa, un chassé-croisé de questions-réponses entre gourmandes et épicuriennes de … tout bon poil.
JR : invitée de toutes les télés françaises, tout au long de l’automne, tu viens de nous faire découvrir ton dernier album mais aussi un nouveau look, une ligne des plus enviables, un sourire plus éclatant que jamais, un teint de bébé et une peau de pêche ; mais il est où … ton secret, Maurane ?
Maurane : La cinquantaine venue (il y a peu), je me suis reprise en main physiquement, j’ai perdu pas mal de poids mais assez lentement (13 kg en un an), je prends davantage soin de moi et suis devenue plus coquette. Bien sûr, il y a aussi un nouvel amour dans ma vie alors que je me disais que mon tour était passé, qu’il fallait laisser la place aux jeunes. Et du coup, je trouve que c’est drôlement important l’amour ! Ceci dit question âge, quand on entre en « cinquantaine » on est dans la deuxième partie de sa vie et l’on réfléchit davantage à la suite que l’on va lui donner. C’est en tous cas ce qui m’est arrivé et aujourd’hui je me suis prise en main de façon sereine et continue, sur le long terme.
JR : Comment équilibres-tu tout cela, avec du sport, une diet particulière, de l’eau fraîche et du pain ?
M : Avant je pratiquais le yoga, les exercices à la barre. Mais plus actuellement, ce qui est une erreur ! D’ailleurs je vais me remettre au sport, j’en ai grand besoin. Voici donc ma première bonne résolution pour l’année nouvelle !
Pour ma façon de m’alimenter je me base sur les principes de WeightWatchers. J’allais aux réunions et en ai gardé les grandes lignes puis je les ai adapté à mon mode de vie. C’est pour moi, le plus intelligent de tous les régimes existants. Je crois les avoir tous testés. Par exemple, le fameux « régime protéiné » m’avait d’ailleurs fait perdre 18 kg mais … j’en ai repris 22 !
JR : toi qui est aussi maman, apprends-tu la bonne cuisine, le « bon goût » des choses à ta fille ? Les recettes de ta propre maman ou de ta grand-mère ?
M : Ma fille, Lou, qui a 18 ans, n’a pas été élevée dans un esprit trop strict, trop autoritaire ; que ce soit pour la façon de manger comme pour son éducation en général. Quand elle était petite, il m’arrivait de lui faire des soupes fraîches comme des fishsticks mais avec une purée de carotte maison, du riz complet ou encore des viandes blanches, de préférence. Ma fille est ainsi aujourd’hui ouverte à tout, à tous les goûts, sauf aux huîtres et aux abats ! Quant à mes plats préférés lorsque j’étais enfant, cela reste le filet américain de ma grand-mère. Un filet américain « à sa façon » avec du bon bœuf haché minute, une vraie sauce tartare maison et des patates sautées. De ma mère – qui le tenait de ma grand-mère – j’apprécie encore énormément le navarin d’agneau, qui est vraiment à se damner !
Maintenant que j’ai une toute nouvelle cuisine et non plus la vieille qui tombait en ruine, cela me donne plus envie de cuisiner. En général, mes proches me disent bonne cuisinière. Pourtant je n’ouvre jamais un livre de recettes ; je suis mon instinct, j’invente et m’amuse par exemple à recréer. Comme ma spécialité, un « waterzooi à la thaï » ; avec du lait de coco, du gingembre, de la citronnelle, du citron vert. Il a beaucoup de succès mon waterzooi ainsi revu à ma façon ! Et bien sûr, je m’amuse aussi à refaire le navarin d’agneau familial !
JR : que représente pour toi la « table » et par goût perso, es-tu plutôt grande table étoilée ou bistrot de quartier ? Quelques bonnes adresses à Bruxelles ?
M : Avant tout et c’est une évidence, la table représente la convivialité, l’envie de partager, le sens de la fête. Je préfère une bonne bouffe toute simple à la façon « nouvelle cuisine » où l’on a faim en sortant de table. Mais j’avoue adorer les soles au Riesling du Comme chez Soi (centre ville Bruxelles) qui est pour moi, une des meilleures adresses gastronomiques de la capitale. J’apprécie aussi énormément la cuisine de Chez Marie (à côté des Etangs d’Ixelles) où le sympathique et très compétant sommelier, Daniel Marcil, est d’origines québécoises ! J’aime aussi la Brasserie de Bruxelles (Place de la Vieille Halle au Blé – à côté du Sablon) ses moules et ses poissons préparé dans la tradition de la bonne cuisine de brasserie. Et quoi qu’il en soit, j’aime la table, la bonne cuisine et, bien entendu, le champagne et ses bulles pour mieux faire la fête en toutes occasions !
En 2012, Maurane sera en concert en France entre le 28 février et le 24 mars ; en Belgique les 29 mars (Bruxelles), 30 mars (Charleroi), 31 mars (Marche-en-Famenne) et du 10 avril au 18 avril au Canada. A nouveau en France et en Belgique en mai, à Monaco le 1er juin et le 26 octobre à l’Olympia à Paris.
Photos : Sylvain Gripoix
Superbe interview, Joëlle. On sent que le courant passe, entre Maurane et toi (cela ne m’étonne pas!) Très intéressante à découvrir. Merci et que 2012 continue sur cette lancée. En fait, je n’en doute pas!
Bien amicalement,
Ap.