Elvis Pompilio

Sous les feux de la rampe, Elvis Pompilio fait à nouveau parler de lui à travers nouvelle boutique et autres collaborations épicuriennes avec la maison ² et les boissons Schweppes. Pour une rencontre savoureuse à la table du Callens Café.

Depuis un an, vous êtes partout à la fois et ce même en dehors du monde des chapeaux qui est le vôtre. Que s’est-il passé depuis notre dernière rencontre datant de la sortie de votre livre « Elvis Pompilio, contrastes et créations » ou plus récemment, depuis la sortie de votre biographie signée Jean-Paul Masse, voire depuis un an ?

Vraiment pas mal de choses. J’ai décidé, presque sur un coup de tête mais en tous cas très vite, de rouvrir une boutique. Mais cette fois sans les charges de personnel d’une boutique comme celle que j’avais rue du Lombard. Un coup de foudre pour cette belle maison voisine du Sablon plus tard et voilà comment je me suis relancé dans cette aventure, seul et en tournant volontairement le dos à l’aspect industriel que pourrait avoir mon métier. Je suis pour l’artisanat et je préfère moins bien gagner ma vie mais travailler de façon plus personnelle, plus minutieuse, plus artisanale donc.

Une boutique différente, un atelier en deux espaces et un contact hyper personnalisé avec vos clients, tout change autour de vous ?

La boutique de la rue Lebeau (Sablon) n’est ouverte qu’en fin de semaine de sorte que je n’emploie pas de vendeuses et y assure ainsi personnellement l’accueil, le contact avec les clients. Là, j’y ai un mini atelier qui s’ajoute à mon atelier principal de l’Avenue Louise. Atelier principal où je travaille seul si ce n’est, comme en ce moment, avec des amis artistes plasticiens venus  confronter leur créativité à la mienne. Une formule très enrichissante pour  chacun de nous et plutôt originale puisque ici, Martin est un artiste issu du monde du graffiti (ndlr : exposant au Musée d’Ixelles) et Lino est un ébéniste qui a une formation de pâtissier à la base !

Nous y voilà à la pâtisserie puisque votre actualité est aussi, par le biais de la maison Wittamer, au chocolat. Une nouvelle idée gourmande ?

Ce n’est pas la première fois que je collabore avec Paul et Myriam Wittamer. Des chapeaux, notamment, ont déjà été réalisés par cette maison de prestige dont j’adore la pâtisserie. Et comme je suis toujours fidèle, c’est très naturellement que pour cet été, nous avons imaginé la création de pralines fourrées à la crème fruitée et qui ont été moulées en forme de la casquette Elvis Pompilio.

Alors vous avez certainement des préférences gourmandes chez Wittamer ?

J’adore leur Lingot d’Or ! C’est mon gâteau préféré. Notez que leurs viennoiseries et surtout les croissants à la crème sont de vrais merveilles et puis il y a aussi … mais bon, je suis un gourmand alors j’aime énormément de choses chez Wittamer, comme au restaurant d’ailleurs mais je dois faire attention sans quoi je deviendrais énorme ! Pour m’y aider, il y a eu et il y a toujours quand c’est nécessaire les principes de base de Weight Watcher. Et puis je ne bois jamais d’alcool ou de vin.

Mais au fait et pour reparler chapeau, cela vous arrive donc d’imaginer des chapeaux à manger ?

Pas souvent mais il est arrivé que plusieurs de mes chapeaux aient été réalisés en pâtisserie par Paul Wittamer. Je lui prête les moules à chapeau et il s’inspire des tons et des formes pour créer des gâteaux leur ressemblant en tous points. C’est le cas de ma casquette qui peut être aussi réalisée en gâteau aux côtés des pralines appelées initialement « capsules » et maintenant « chapeaux » !

Voir aussi

François Dosse: « Sartre était la figure incarnée de l’intellectuel prophétique ». Une rencontre signée Bernard Roisin.

Et des chapeaux inspirés d’aliments ?

Oui, j’en ai réalisé avec des coquilles de moules et pour l’été prochain avec des écrevisses géantes.

Votre inspiration est tellement galopante que l’on vous retrouve aussi à la direction artistique de Schweppes avec la signature d’une nouvelle lige d’accessoires dont des capsules pour bouteilles et des pailles. Mais, qu’est-ce qui vous est passé par la tête entre bouche et chapeau ?

Après Uma Thurman, Schweppes m’a confié ce challenge de représentation et de création. Là, je me suis bien amusé en inventant ces pailles en métal qui sont autant un objet utile qu’un ustensile design, drôle et original. Il y a aussi eu la création de capsules à recevoir dans près de 1500 bars à l’achat d’un Schweppes Agrum’ ou Pamplemouss’. De vrais défis pour moi mais aussi pas mal de bons moments passés à faire les photos et à rencontrer plein de gens agréables avec lesquels c’était un plaisir de s’associer puisque tout comme moi, ce sont des personnes qui vivent de leur passion et non dans le but de « faire plein d’argent ».

C’est sans doute tout cela que votre ami Jean-Paul Masse de Rouche décrit très bien dans votre biographie, d’ailleurs écrite à la première personne du singulier.  Seulement, voilà, cet ouvrage paru en avril dernier est déjà épuisé ! Ne me reste donc plus qu’à vous donner rendez-vous dès la rentrée pour en reparler, après lecture et en version « papier » dans cette autre nouveauté qu’est le flambant neuf « First Magazine » ! A bon lecteur … !