Gorges chaudes et commentaires en tous genres et en tous sens ont émaillé les infos nationales de cette fin de semaine. La plus petite ville du monde, aujourd’hui sous le feu des projecteurs médiatiques et dans l’œil de mire des convoitises de l’homme d’affaires Marc Coucke et de son associé Bart Maerten, vient de perdre l’un de ses plus célèbres bastions : Le Sanglier des Ardennes.
Une typique auberge de village devenue hôtel emblématique, du sud de notre petite Belgique aux confins du Pays du soleil levant, en quelques 7 décennies et que Frédéric Caerdinael était parvenu à moderniser et à élever au rang des plus jolies et des plus confortables enseignes ardennaises.
Hier, jeudi 23 février, la première annonce du rachat de l’emblématique maison était déjà à la « Une » des infos alors que ce vendredi une conférence de presse tenue par Frédéric Caerdinael confirmait la (triste) nouvelle. Comme quoi, la persévérance, la ténacité, voire la mégalomanie et, surtout sans doute, les moyens conséquents de l’homme d’affaires auront eu raison de la petite entreprise familiale devenue grande au fil des temps.
Voici le contenu de l’exposé de Frédéric Caerdinael de ce vendredi 24 février 2017 :
« Suite à diverses informations diffusées dans la presse ces derniers jours, et après avoir pu exposer la situation à l’ensemble de mon équipe, je souhaite apporter quelques clarifications.
Vente du Sanglier des Ardennes à Marc Coucke
Comme vous le savez, Marc Coucke m’avait déjà abordé une première fois il y a quelques mois en vue du rachat de notre complexe hôtelier Le Sanglier des Ardennes. Soucieux de défendre un patrimoine et un investissement familiale de plus de 70 ans, j’avais alors décliné cette offre.
L’ampleur des développements Horeca du projet de Marc Coucke et son associé Bart Maerten à Durbuy ces derniers mois a néanmoins suscité une inquiétude grandissante quant à la possibilité de pouvoir assurer au Sanglier des Ardennes son développement futur en toute sérénité. Conscient des sacrifices et des risques importants que représentent la gestion d’un complexe comme Le Sanglier, soucieux de préserver la qualité de vie et l’avenir de mes filles, de ma famille et de mon équipe, j’ai finalement décidé d’accepter il y a quelques jours une nouvelle proposition de rachat de Monsieur Coucke.
Cette vente sera effective dès ce printemps et l’ensemble du personnel conservera son emploi.
Nous restons à Durbuy
Contrairement à ce qu’ont pu laisser entendre certaines rumeurs, l’accord conclu avec Monsieur Coucke se limite au Sanglier des Ardennes et non à nos autres établissements à Durbuy.
Nous sommes depuis toujours attachés à notre ville et nous poursuivrons l’aventure familiale à Durbuy avec nos autres hôtels et restaurants : Le Victoria, Le Sept by Juliette, Le Guest House et Le Vieux Durbuy. Quatre adresses dans le cœur historique de Durbuy que nous allons continuer à développer – avec mes filles – dans une optique de qualité, d’authenticité et dans une dimension humaine qui nous sont chères.
Je souhaiterais conclure par un remerciement chaleureux à l’ensemble de mon équipe pour le formidable travail que nous avons réalisé ensemble au cours de ces dernières années, à ma famille et en particulier mes parents qui ont permis au Sanglier des Ardennes d’être l’établissement reconnu qu’il est aujourd’hui, et bien sûr à nos clients pour leur confiance et leur fidélité. » Frédéric Caerdinael