La crise du Coronavirus touche le monde de l’Horeca comme jamais auparavant. Plusieurs réactions via une mobilisation des acteurs de ce secteur, Chefs étoilés (1) et Président (2) de l’Association « The Mastercooks of Belgium » (Maîtres Cuisiniers), nous sont parvenues comme, bien sûr et en priorité, aux responsables politiques belges.
Dans un premier temps et avant les interviews particulières et individuelles de ces acteurs de terrain, voici, dans l’ordre chronologique de leur envoi, ces deux lettres, dont ici, la lettre des Chefs étoilés.
1.« Lettre ouverte à Madame La Première Ministre, au Gouvernement Fédéral, aux Présidents des Régions et leurs Gouvernements
Des chefs se mobilisent pour sauver la gastronomie, partie intégrante de notre patrimoine belge.
L’Horeca représente plus de 3 millions de repas par jour, 130.000 emplois, 35.000 indépendants, 60.000 entreprises et un chiffre d’affaires de 14 milliards d’euros.
L’Horeca est aussi le secteur qui paie le plus de TVA (plus que les secteurs financiers, la poste et les télécommunications réunis), sans oublier la part importante des charges salariales par rapport au chiffre d’affaires.
Après les attentats de 2016, le secteur de la gastronomie est à nouveau l’un des plus touchés par cette situation de crise sanitaire. Les restaurateurs doivent une fois encore subir de lourdes conséquences.
Pour essayer de faire face à cette crise, les chefs se rassemblent et émettent les requêtes suivantes :
- que les instances décisionnaires décrètent l’état de catastrophe naturelle sanitaire pour le milieu de l’HORECA
- que le chômage économique pour force majeure soit accordé jusque fin 2020
- une exonération des charges sociales jusque fin 2020
- la déductibilité fiscale à 100 % des notes TVA en frais
- l’uniformisation et l’égalité des aides et mesures prises en faveur de l’HORECA pour l’ensemble du pays
- une réouverture normale et totale des restaurants sans mesures restrictives à une date définie.
- ensembles, ils lancent cet appel pour que les assurances interviennent. Elles doivent se montrer solidaires également et pourraient par exemple prendre en charge les pertes d’exploitation. Les restaurateurs doivent penser à l’avenir, pouvoir se projeter et protéger leurs salariés ainsi que leurs fournisseurs.
N’oublions pas que les restaurants gastronomiques représentent l’un des plus grands centres d’intérêt du tourisme belge. Suite à cette crise du COVID-19, certains de vos restaurant préférés, où vous avez peut-être fêté un événement, partagé une émotion, gardé un souvenir particulier seront amenés à disparaître.
Qui pourra encore se relever une fois la crise terminée et comment éviter l’effet domino ? »
Chefs signataires de cette lettre ouverte : Peter Goossens***(Hof van Cleve), Stephane Buyens**(Hostellerie Le Fox), Maxime Collard** (La Table de Maxime), San Degeimbre** (L’air du temps), Bart De Pooter** (Pastorale), Bart Desmidt** (Bartholomeus), Pascal Devalkeneer**(Le Chalet de la Forêt), Eric Fernez** (d’Eugénie à Emilie), Viki Geunes** (t’Zilte), David Martin** (La Paix), Yves Mattagne** (Sea Grill/Villa Lorraine), Bert Meewis** (Slagmolen), Pierre Résimont** (L’eau vive), Lionel Rigolet** (Comme chez Soi), Angelo Rosseel** (La Durée), Thierry Theys** (Nuance), Jean-Baptiste Thomaes** (Château du Mylord), Jan Tournier (Cuchara), Michael Vrijmoed** (Vrijmoed), Alain Bianchin* (Alain Bianchin), Luc Broutard* (La Table du boucher), Giovanni Bruno* (Senzanome), Alexandre Dionisio* (La Villa in the Sky), Vincent Gardinal* (Le Prieuré Saint-Géry), Mathieu Jacri* (La Villa Emily), Julien Lahire* (Le Moulin Hideux), Kevin Lejeune* (La Canne en Ville), Gerardo Metta* (Da Mimmo), Christophe Pauly* (Le Coq aux Champs), et bien d’autres … s’associent face à la crise.