Déjà très couru dans son ancienne adresse uccloise, le restaurant de notre chef du mois, Christophe Hardiquest, est devenu en quelques semaines seulement, la table incontournable du moment.
Une table où il fait bon découvrir des produits d’excellence sublimés par la créativité de ce chef qui jamais ne nous a déçu et ce depuis sa rencontre en ce singulier restaurant qu’était Voyage à travers les sens à Ixelles dans l’ancienne chocolaterie Jacques. Après cette découverte, est né le tout aussi original Bon Bon dans un magasin d’ameublement du goulet Louise où l’on s’attablait entre salons et salle à manger d’exposition. Sécurité obligeant, en 2002, Christophe avait alors déménagé dans un ancien bistrot de quartier au cœur de la commune d’Uccle en lieu et place d’un amusant bistrot-resto, le Mok Ma Zwet. Et c’est là, que le tout « Bruxelles gourmet » allait se battre, quelques années durant, pour y obtenir une table avant que ne viennent parfois de très loin d’autres gastronomes bien avertis et déjà aussi, avant que n’arrive a reconnaissance étoilée du célèbre guide rouge.
Aujourd’hui et depuis cet été, Christophe Hardiquest, se déploie à merveille dans une villa privée de l’Avenue de Tervueren à Woluwé-Saint-Pierre (Bruxelles). Une villa qui longtemps fut occupée par un autre célèbre restaurant, Les 3 Couleurs, et qui désormais revêt de superbes tonalités contemporaines tant dans l’assiette que dans l’aménagement sobre et design d’un espace
flambant neuf particulièrement séduisant.
Installée à son bar-comptoir avec vue directe sur la cuisine, j’y ai fait l’un des meilleurs repas de la rentrée et ce n’est pas sans grand étonnement que je me suis délectée d’huîtres servies en carpaccio sur une crème à la menthe du jardin, mâche des montagnes, caviar iranien. Une belle nouveauté mais aussi une grande chose pour moi qui, j’ose l’avouer, ai en horreur ces fameux mollusques !
Quant au reste du repas, il était composé de délicieuses préparation telles, en mises en bouche : gaspacho de persil et espuma de chèvre ; glace au sésame, houmous, riz soufflé et carottes caramélisées ; pêche pochée dans champagne et verveine, haricots verts, crème d’amande. Celles-ci étaient suivies de bœuf snaké et émulsion de topinambour ; d’un très esthétique millefeuille de foie gras tandoori et thon rouge avec émulsion d’ail-soja-gingembre.
Ensuite un original « croque en bouche de langoustine », exquise béarnaise de cèpes avec estragon du jardin et croute de pain aux cèpes. Excellent le produit phare chez Bon-Bon qu’est King Crabe était associé à un foie gras poêlé, une gelée de dashi et mayonnaise de yuzu. Une préparation qui n’est autre que la préférence du chef.
Un sans faute encore pour le pigeon servi avec pesto de pistache et herbes du jardin, crème d’amande, riz de veau, vinaigrette de cèpes, orange et réglisse, pain à l’encre de sèche et tartufata de cèpes. Enfin, le dessert était composé d’un granité de Campari, crémeux de chocolat blanc et coulis de framboise, d’une dacquoise au café, écume de fève Tonka, crème de choco et d’une guimauve vanille, crème glacée sambuca.
Côté cave, le jeune sommelier propose de jolis crus en parfaite adéquation avec les mets et alternant entre les différents terroirs français.
Enfin, il ne me reste plus qu’à remercier ce (grand) Chef de l’Année (GaultMillau – 18/20 & une étoile au Michelin) non seulement pour ce repas mémorable mais aussi et surtout pour l’amitié qu’il nous fait à tous en nous dévoilant quelques-uns de ses secrets à travers les quatre recettes qu’il nous offre sur ce blog.
Et déjà le conseil du moment : si vous souhaitez découvrir en priorité la nouvelle table de Christophe Hardiquest, pensez d’emblée à … réserver ! Vous voilà prévenu !
Bon Bon – 453, chaussée de Tervueren – 1150 Bruxelles. Tél. : +(0) 2 346 66 15 – www.bon-bon.be