Ce midi, mangeons local… Et dans le répertoire belgo-bruxellois, quoi de plus agréable, par ce beau temps, qu’une belle tartine de « plattekeis » ? En voici ma version, à arroser, bien entendu, d’une bonne gueuze ou d’une savoureuse kriek authentique de belle origine (Cantillon ou Oud Beersel…) – Philippe Bidaine
Ingrédients pour 6 tartines : 500 g de bon fromage blanc entier – 1 botte de jeunes oignons – 1 botte de radis – 1 botte de ciboulette – 1 échalote – poivre blanc du moulin – sel – 6 tranches de pain complet.
Préparation
- Nettoyer les jeunes oignons et en réserver 3 pour la décoration.
- Nettoyer les radis (couper la pointe et garder un cm de vert) et en réserver 12 pour la décoration.
- Hacher finement l’échalote épluchée avec les jeunes oignons et les radis.
- Incorporer au fromage blanc.
- Poivrer et saler généreusement.
- Laisser reposer au frais au moins deux heures.
- Tartiner de belles tranches de bon pain gris et décorer avec les jeunes oignons et les radis coupés en deux.
Le plattekeis : kesako ?
Indissociable des estaminets et autres « laiteries » qui entouraient autrefois ce qui n’était pas encore la Capitale de l’Europe, la tartine au « plattekeis » était la gourmandise estivale par excellence des Bruxellois en goguette. Arrosée d’une bonne gueuze ou d’une excellente kriek, cette délicatesse était idéalement préparée à partir du fromage blanc brabançon appelé « mandjeskaaas » (fromage du panier), ainsi appelé parce qu’il était présenté dans les petits paniers en osier dans lesquels il était égoutté. Relevé avec une part d’«ettekeis », le fameux « fromage de Bruxelles » redoutablement odorant et salé, la préparation était alors appelée « potkeis » (fromage du pot).