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Sébastien Trudelle : opter pour la passion

Sébastien Trudelle : opter pour la passion

Candidat malheureux de « Qui sera le prochain grand pâtissier », Sébastien Trudelle a déjà dû quitter l’émission. Dommage et plutôt injuste par rapport aux candidats restant, mais c’est là la règle du jeu et tout cela n’empêche pas ce brillant pâtissier de continuer à régaler ses clients fidèles à Maastricht où il est installé dans sa propre pâtisserie !

Ci-dessous, extrait du reportage-portrait que nous lui avons consacré, en juin 2012, dans le magazine « Pain & Pâtisserie » dont voici un extrait.

« A quatorze ans et demi, Sébastien Trudelle entre dans le métier comme on entre en religion, toute conviction qu’il sera pâtissier acquise, toute passion en berne et toute curiosité en éveil. Quinze ans plus tard, le chemin qu’il a parcouru se voit ainsi ponctué de maturité, de récompenses, de passion, toujours, et de coups de cœur, surtout.

Coup de cœur pour sa tendre moitié, elle aussi dans le métier et qui, rencontrée au fameux World Chocolate Master à Paris , lui fera quitter sa France natale pour venir s’installer dans nos régions en 2010. Elle, originaire des Pays-Bas et lui venant de Le Sarthe, petit village proche du Mans, ils s’établiront à Maastricht, ce qui permettra à Sébastien de rejoindre Jean-Philippe Darcis à Verviers.

Aujourd’hui, riche d’une expérience acquise aux côtés de grands noms de la pâtisserie française, Sébastien n’hésite pas à saluer le professionnalisme de ses employeurs passés dont ces deux Meilleurs Ouvriers de France que sont Franck Fresson (à Metz) chez qui durant sept ans, il sera ouvrier pâtissier, chocolatier, glacier, entremétier avant de devenir responsable de Chocolaterie Pâtisserie et Jean-Pierre Etienvre (à Dives/Mer)  à la Pâtisserie Dupont où il sera apprenti chocolatier. Il évoque aussi la Pâtisserie Laloue (Le Mans) qui l’accepte, très jeune, pour un premier stage de deux ans.

Ce parcours fera de lui le vrai professionnel aujourd’hui estimé et reconnu par ses pairs. Il décrochera ainsi, le Prix du Design Dutch Pastry Awards (2012), le 2e Prix du Trophée Passion Pâtisserie (2012), le 5e prix du World Chocolate Master (2009), le 1er Prix du French Chocolate Master (2008), le 1er Prix Pièce artistique et Bonbons au Salon Créativa à Metz (2007), le 1er Prix Pièce artistique et Entremet à la Foire Gastronomique de Dijon (supprimer) ; le 1er Prix Dégustation Entremet à la Foire Gastronomique de Dijon en 2004 ; le 1er Prix Jeune et 1er Prix du Public au Trophée Gilbert Poné au Festival des Arts Gourmand à Belfort (2005).

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C’est également ainsi, tant au vu de son expérience acquise en haut lieu de la pâtisserie contemporaine que de ses nombreux prix, que Jean-Philippe Darcis va l’engager. Entente et symbiose, complicité et dialogue entre les deux hommes sont d’emblée de mise ce qui permet à Sébastien de poursuivre sa route en consolidant sa maturité et sa richesse d’esprit. Ainsi, aujourd’hui, pleinement conscient de l’importance de la transmission du métier que d’autres lui ont donné, il constate : « On apprend davantage de ses erreurs que de ses réussites », « Le plus compliqué, c’est de faire simple » (ndlr : d’où la recette de la tarte aux fraises). Ou encore : « Il nous faut transmettre la patience, le travail en profondeur, l’analyse des choses. Les jeunes actuellement ne font plus que survoler et, devant la difficulté passent vite à autre chose. Alors qu’il faut s’intéresser à tout ce qui nous entoure, approfondir nos connaissances, être bon, voire très bon, dans beaucoup de produits et non un seul, rester curieux de tout et de tous et partager avec les autres sa passion.»

NB : article paru dans le magazine professionnel « Pain & Pâtisserie » (juin 2012) – Texte : Joëlle Rochette (et photo ici) – Photo (dans le magazine) : Catherine Linkens.

Le Blog Gastronomique de Joëlle Rochette - l'art de vivre en "Epicurie"

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